Présentes : les oeuvres de l'exposition immersive
Dans l’histoire de la Méditerranée, les rôles et la place des femmes ont évolué au gré des guerres, des conquêtes, des alliances et des relations commerciales. Les objets, œuvres d’arts et reliques qui nous sont parvenus nous racontent une histoire riche et complexe, loin parfois de nos idées préconçues.
Retrouvez dans cette page les oeuvres de l'exposition immersive "Présentes".
Mona Lisa, La Joconde
Ce portrait de Léonard de Vinci est l'un des plus célèbres portraits féminins au monde. L'identité du modèle a fait l’objet d’interprétations multiples. Elle est aujourd’hui admise comme étant celle de Lisa Gherardini, épouse d’un marchand d’étoffes florentin. La renommée de cette oeuvre tient à son sourire énigmatique ainsi qu'à la maîtrise technique de l'artiste, notamment dans le rendu des détails et l'utilisation du sfumato. Ce portrait incarne l'idéal de beauté et l'humanisme de la Renaissance italienne.
Les idoles cycladiques
Ces idoles en marbre blanc ont été retrouvées dans la région des Cyclades (en Grèce) et en Anatolie (actuelle Turquie). Elle datent de l'âge du bronze, environ de 3200 à 2000 avant J.-C. Les idoles sont souvent stylisées et géométriques. Elles présentent généralement des formes humaines simplifiées, avec des têtes ovales, des torses plats et des membres très schématiques. Il est difficile de dire avec certitude quelle était la fonction de ces figurines féminines mais elles semblent avoir été liées à un culte de la fécondité et de la fertilité. Leur allure épurée a en partie inspiré les artistes du 20e siècle comme Picasso, Modigliani ou Brancusi.
Les prêtresses
Bien que chaque civilisation antique ait développé des cultes et des panthéons distincts, elles partageaient toutes la nécessité de désigner des intermédiaires parmi les mortels pour communiquer avec les divinités. C’est le rôle joué par les prêtres et les adorateurs. Cette fonction leur conférait souvent un certain pouvoir politique et une influence considérable. Plusieurs femmes durant l’Antiquité ont occupé ces positions d’influence. Chargées de prier et de remercier les divinités, les prêtresses contribuaient à maintenir l'harmonie entre le monde terrestre et le monde divin.
Cette statue égyptienne en grès, datant du XVe siècle avant notre ère, représente une prêtresse, figure essentielle dans la religion de l'Égypte antique. Les prêtresses jouaient un rôle crucial dans les rituels religieux et étaient souvent associées à des temples dédiés à des divinités spécifiques. Ici, elle est représentée tenant un sistre, un instrument de musique sacré utilisé dans les cérémonies religieuses pour invoquer la présence des dieux et chasser les esprits malveillants. Ces représentations illustrent l'importance des femmes dans le maintien des pratiques religieuses et la communication avec le divin. En plus de leurs fonctions religieuses, les prêtresses pouvaient exercer une influence politique, souvent en tant que conseillères et figures de pouvoir au sein de la société égyptienne.
Les adoratrices étaient des prêtresses de haut rang dévouées aux divinités telles que Hathor ou Amon, notamment dans le sud de l'Égypte durant le Nouvel Empire Leur titre les élevait au statut d'épouse terrestre du dieu suprême. Elles étaient investies de responsabilités religieuses et politiques considérables, dirigeant des rituels sacrés et exerçant parfois une influence politique qui pouvait rivaliser avec celle du pharaon.
Cette statue représente Karomama, une adoratrice divine d'Amon, dans l’exercice de ses fonctions. Elle est dépeinte marchant pieds nus et agitant des sistres, instruments de musique sacrés utilisés pour invoquer la présence des dieux et chasser les esprits malveillants. Le raffinement de cette sculpture, ainsi que son décor sophistiqué incrusté d’or, en font un exemple particulièrement remarquable de l'art de cette époque, soulignant à la fois le rôle sacré de Karomama et l'habileté des artisans égyptiens.
La Dame d'Auxerre est une sculpture en calcaire datant de la fin du VIe ou du début du Ve siècle avant notre ère. Elle a été découverte en 1907 dans la ville d'Auxerre, en Bourgogne, France, d'où elle tire son nom. Cette statue est l'un des exemples les plus remarquables de l'art grec archaïque découverts en dehors de la Grèce. Elle était originellement peinte de couleurs vives et contrastées. Réalisée vers -640/-620, elle témoigne de l'influence stylistique orientale due aux contacts entre les Grecs et d’autres peuples méditerranéens comme les Égyptiens ou les Assyriens. L'absence d'attributs distinctifs ou d'inscriptions sur la statue rend difficile une identification précise, mais sa posture a conduit certains chercheurs à spéculer qu'il pourrait s'agir d'une figure religieuse.
Les femmes de pouvoir
Pour affirmer leur importance et leur statut, certaines femmes de pouvoirs revêtent les attributs vestimentaires des prêtresses ou même de certaines déesses.
Ici, Livie, la femme du premier empereur romain, Octave Auguste (-63/14), est représentée sous les trais de Cérès, déesse romaine de l’agriculture et de la fertilité. Reconnue pour sa sagesse politique et son influence sur son mari et son fils, l'empereur Tibère, elle renforçait son statut et légitimait son pouvoir au sein de l'Empire romain en se faisant représenter en tant que déesse.
Cette statue en marbre, datant du 2e ou 3e siècle après notre ère, représente l'impératrice romaine Julia Domna. L'impératrice romaine d'origine syrienne se fait ici représenter sous l'apparence d'une prêtresse d'Isis. Cette représentation souligne le syncrétisme religieux de l'époque, où des cultes comme celui d'Isis, une déesse égyptienne, étaient présents et influents dans différents espaces méditerranéens,jusqu'à Rome par exemple.
Les muses
Dans la mythologie grecque, les Muses sont les neuf filles du dieu Zeus. Chacune d’elle est liée à un art particulier : la poésie épique, la poésie lyrique, la danse, la musique, l’éloquence et la rhétorique, le théâtre, le chant et la tragédie, l’histoire, et l’astronomie... Autant d’arts qui ont une place centrale dans les cultes. Odes, poèmes et chants servaient à honorer les dieux et les déesses. Aujourd'hui dans le langage commun, on qualifie de “muses” les personnes qui inspirent les artistes.
Sur ces peintures murales retrouvées à Pompéi, on reconnait les muses Terpsichore, Melpomène et Calliope grâce à leurs attributs.
Les tablettes et papyri
Cette tablette retranscrit un hymne composé au 2e millénaire avant notre ère, louant la déesse sumérienne Innana. Ce poème est l'œuvre d'Enheduanna, grande prêtresse et princesse de l’Empire akkadien en Mésopotamie, considérée comme la première poétesse connue de l’histoire. Dans cet hymne, Enheduanna célèbre la puissance de la déesse tout en explorant des moments douloureux de son propre vécu, ajoutant ainsi une dimension personnelle à la louange religieuse.
Le Papyrus Didot est un manuscrit ancien découvert en Égypte qui remonte à l'époque de l'Égypte ptolémaïque, datant d'environ 50 à 30 avant notre ère. Il doit son nom à son ancien propriétaire, Ambroise Firmin-Didot, un imprimeur français du 19ᵉ siècle. Le Papyrus Didot contient une variété de textes écrits en grec ancien, dont certains sont des œuvres poétiques, comme l'Épitaphe de Seikilos.
Ces stèles en marbre datant du 9e au 10e siècle après notre ère proviennent d'Égypte et témoignent des pratiques funéraires et de commémoration de l'époque islamique. Elles portent les noms des défunts et sont décorées de motifs géométriques et calligraphiques.
Les cosmétiques
Dans l'Égypte ancienne, les cosmétiques occupaient une place essentielle dans la vie quotidienne. Intimement liés aux pratiques cultuelles et à la protection spirituelle, ils étaient également associés à la richesse, la santé et la beauté. Les Égyptiens utilisaient une variété de substances naturelles pour créer leurs cosmétiques, notamment le kohl, le fard à paupières le plus emblématique, fabriqué à partir de minéraux comme la galène et la malachite. Les pots et palettes à fard étaient des objets précieux et richement décorés, souvent réalisés en pierre, en ivoire ou en bois, et servaient à stocker et à mélanger les produits cosmétiques. Ornés de motifs religieux ou de symboles de protection, ces objets témoignent de l'importance accordée à la beauté et au rituel dans la civilisation égyptienne antique. La qualité et la sophistication des cosmétiques et de leurs contenants reflétaient le statut social et la richesse de leur propriétaire.
Le Trésor de Boscoreale est un ensemble remarquable d'objets découvert dans une villa romaine située près de Boscoreale, une ville antique près de Pompéi en Italie. La villa, enfouie sous les cendres volcaniques lors de l'éruption du Vésuve en 79 après J.-C., a été redécouverte au 19ᵉ siècle. Le trésor comprend une collection impressionnante d'objets en argent, notamment des vaisselles, des bijoux, des ustensiles de table et des décorations. Il offre ainsi un aperçu précieux de la vie quotidienne et du luxe de l'aristocratie romaine de l'époque. Les miroirs de toilette notamment se distinguaient par leurs aspects précieux. L'un de ces miroirs représente ici la nymphe Léda et Jupiter métamorphosé en cygne.
Le paysage méditerranéen
Les divinités féminines
Les divinités féminines occupent une place significative dans les mythologies et les religions du bassin méditerannéen. Détenant des pouvoirs supérieurs à ceux des humains, elles incarnent des aspects primordiaux de la nature et de l'existence. Chaque déesse offre sa protection dans un domaine particulier. En leur dédiant prières et offrandes, les fidèles cherchent à s'attirer leurs faveurs.
Ce masque d'or phénicien, daté du 1er millénaire avant notre ère, serait peut-être une représentation de la déesse Hathor. Il a été retrouvé dans la cité de Byblos (actuelle Jbeil au Liban), où un sanctuaire l’honorait. Hathor, figure de la mythologie égyptienne, était la déesse de la joie, de la beauté, de l’amour.
La déesse mésopotamienne Ishtar est représentée sur cette stèle du 8e s. av JC. Cette déesse incarne l'amour, la féminité, mais aussi la force guerrière. Elle se tient ici sur un lion, son animal-emblème et des armes lui sortent des épaules. Ishtar a bénéficié d'un culte exceptionnellement long, qui a duré près de 10 siècles dans tout le Proche-Orient ancien.
Sur ce cratère (vase dédié à mélanger le vin dans l’Antiquité grecque) daté du 4e s. avant notre ère, se trouve une représentation de l'enlèvement d'Europe. Ce mythe raconte comment Zeus a séduit et enlevé Europe, princesse phénicienne, en se métamorphosant en un taureau blanc.
Isis est une déesse égyptienne associée à la fertilité et à l’amour. Elle est souvent représentée dans une attitude protectrice, accompagnant les défunts. Ici, son geste rappelle le rôle des pleureuses qui devaient, lors des cérémonies funéraires, exprimer à la fois la douleur de la famille des défunts mais également émouvoir les divinités.
Cette stèle représente Tanit, une déesse punique associée à la fertilité. La civilisation punique, principalement localisée autour de la ville de Carthage (actuelle Tunis) a progressivement disparu à la suite de nombreux conflits avec des cités grecques.
Cette statue romaine représente un personnage féminin revêtu d'une robe dont le drapé imite l'effet du tissu mouillé, lourd et collant, accentuant ainsi la sensualité du corps. Au fil du temps, elle a été complétée à plusieurs reprises. Cette statue pourrait représenter une déesse, comme Vénus, ou un personnage mythologique, bien que son identité précise reste incertaine.
Athéna ou Minerve chez les romains est la déesse de la sagesse et de la stratégie militaire. Cette statue la représente avec ses attributs : casque, gorgonéion (tête de Méduse sculptée)... Cette statue romaine du 1er s. après notre ère est aussi appelée la Pallas de Velletri. Il s'agit d'une copie romaine d'une statue originale grecque. À la fin du 18e siècle, elle est restaurée par un sculpteur italien qui choisit de compléter ses parties manquantes. Il ajoute le bras droit de la déesse et son casque.
Cette sculpture est une copie romaine d’une œuvre en bronze attribuée au célèbre sculpteur grec Praxitèle. Cette œuvre représente Apollon prêt à tuer un lézard.
Cette sculpture représente Diane, la déesse de la nature et de la chasse, dans une posture dynamique, en pleine course aux côtés d'un jeune cerf. Depuis le XVIe siècle, elle fait partie intégrante des collections royales françaises et a été exposée dans divers châteaux de rois de France. Cette copie romaine est souvent associée à l'Apollon du Belvédère, une autre sculpture attribuée au même artiste grec, Léocharès. Cette connexion entre les deux œuvres met en lumière l'influence de la mythologie grecque sur l'art romain et souligne l'importance de la représentation de divinités dans la culture antique.
La femme, l'amour et le couple
La représentation de la femme en couple offre un aperçu précieux des normes et des valeurs qui entourent les relations conjugales à une époque donnée.
Dans ce tableau, l'artiste italien Mantegna représente le Mont Parnasse, près de Delphes. Au centre, les amants Mars et Vénus, dieu de la guerre et déesse de l'amour, sont mis en évidence. Ils sont entourés par Apollon jouant de la lyre, Mercure et Pégase, ainsi que les neuf Muses dansant au premier plan. Vulcain, le mari de Vénus, observe les amants depuis sa forge. Commandé par Isabelle d'Este pour son studiolo, le tableau de Mantegna s'inspire de la mécène et de son mari pour réaliser le couple central.
Dans l’Egypte antique, au sein du foyer domestique, le rôle de la femme était avant tout celui de maîtresse de maison : c’est elle qui gère l’administration de la maison, les servantes…. Elle se doit d’être une épouse dévouée. Voici l'inspecteur des scribes Raherka et sa femme Meresankh, un couple immortalisé en 2500 avant JC. L’homme est en mouvement, il a la peau plus foncée : il incarne l’action et le travail à l’extérieur du foyer. Meresankh est légèrement en retrait, dans une position statique, plus passive. Meresânkh adopte une position protectrice et de soutien vis-à-vis de son mari Raherka en l’enlacant de son bras droit.
Les statues de Sépa et Nésa, sculptées vers 2700 avant notre ère, sont parmi les premières représentations grandeur-nature de notables en Égypte ancienne. Ces statues en calcaire servaient à rendre éternelle la présence des défunts dans les tombes. Le couple est représenté de manière idéalisée, rendant compte de leur statut social et de leur vie exemplaire. On retrouve dans cette représentation une figure masculine en mouvement et une figure féminine statique. Nesa incarne une figure idéale de jeunesse, vêtue d’une robe moulante, qui marque sa féminité.
Mais autour de la Méditerranée, les situations peuvent être bien différentes pour les femmes d’une culture et d’une époque à une autre. La civilisation étrusque par exemple, qui s’est établie au nord-ouest de l’Italie avant l’arrivée des romains, garantissait aux femmes une liberté et des droits assez considérables pour l’époque. Ce sarcophage, connu sous le nom de Sarcophage des époux, datant du VIe siècle avant JC, nous montre qu’elles participaient aux banquets aux côtés de leurs maris. Il faut dire qu’il s’agissait de moments stratégiques d’alliances et de rencontres entre les familles. Ici, l’homme est représenté derrière sa femme, dans une étreinte qui les place tous deux sur un pied d’égalité.
La famille
La figure de la mère à l’enfant constitue une représentation fréquente des femmes de l’Antiquité en Méditerranée.
Ce bas-relief de l’Époque hittite, découvert en Turquie, présente une scène de complicité entre une mère et son enfant. Son enfant est déjà presque adolescent comme nous l’indique sa coiffure. Cette mère et son enfant déjà adolescent semblent très complices. La mère se tient dans la partie inférieure de la stèle, assise sur un tabouret, et entoure affectueusement le jeune homme de ses bras.
Ce fragment de stèle funéraire en marbre était inséré dans l’architecture d’une église chrétienne en Thessalie. Sa création remonte au 5e s. avant notre ère. Elle représente deux femmes qui se font face, vêtues d’une tunique de laine grecque, le péplos. Elles tiennent des fleurs de pavot, ou de grenade. Leur identité est inconnue : s'agit-il d'une mère et de sa fille ? De deux déesses ?
Cette stèle athénienne en marbre représente la défunte entourée de sa mère, ses enfants et ses servantes.
Cette scène de banquet funéraire réalisée vers 225 après notre ère montre un homme à demi allongé sur une banquette, tenant une coupe tandis qu’à ses pieds se trouve une femme, sa mère, figurée à une échelle plus petite.
Portraits et émotions
Les œuvres d’art du monde antique nous donnent à voir des visages et des vies, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. L'expression des émotions à travers l'art est une tradition ancienne, comme en témoigne l’image de cette pleureuse égyptienne, qui porte la main à sa tête en signe de lamentation, en deuil au 2e millénaire avant J.-C. Les pleureuses avaient pour rôle, lors des cérémonies funéraires égyptiennes, d'exprimer la douleur de la famille des défunts mais également d'émouvoir les divinités.
Ce portrait, peint sur bois, représente une défunte. Exécuté du vivant de la jeune femme, aux alentours du 2e siècle après JC, il a été retrouvé au-dessus de sa momie dans la région du Fayoum en Egypte et remplaçait le masque funéraire. Il s’agit de l’un des plus anciens portraits peints de l’Antiquité. Ces peintures montrent à quel point les cultures se mêlent et s’influencent au fil de leurs interactions. Malgré la domination romaine, la civilisation égyptienne maintient ses rituels funéraires de momification, tout en adoptant la mode vestimentaire romaine et une représentation artistique naturaliste inspirée de l'art grec.
La "Bataille de San Romano" est une série de trois peintures réalisées par Paolo Uccello au début du XVe siècle. Chacune des peintures représente un épisode différent de la bataille de San Romano, qui a eu lieu en 1432 entre Florence et Sienne pendant les guerres entre les cités-états italiennes. Les peintures sont remarquables pour leur utilisation innovante de la perspective et leur représentation détaillée des batailles et des chevaux. Elles sont également remarquables pour leur composition complexe et l'utilisation de la lumière qui accompagne les mouvements. Cette série de peintures constitue un exemple précoce du style de la Renaissance italienne.
La Belle Ferronnière est un portrait attribué à Léonard de Vinci, réalisé vers 1490. Il représente une femme élégamment vêtue, tournée de trois quarts vers la gauche. Sa tenue, ses bijoux et sa coiffure sont typiques de la mode de la haute bourgeoisie milanaise de la fin du 15e siècle. L'identité de la femme dans le tableau a suscité de nombreuses théories, mais reste incertaine. Certains ont suggéré qu'elle pourrait être Lucrezia Crivelli ou Cecilia Gallerani, deux femmes associées à la cour des Sforza à Milan.
Attribuée à Christophe Cochet, cette sculpture en marbre représente une femme tenant un poignard. Depuis sa création au 17ᵉ siècle, son identité a évolué à travers le temps : elle a été identifiée successivement comme Lucrèce, Cléopâtre ou Didon Autant de figures de femmes antiques qui se sont volontairement données la mort.
"L'Enlèvement des Sabines" est l'une des œuvres les plus célèbres du peintre français Nicolas Poussin, réalisée vers 1637-1638. Elle représente un épisode légendaire de l'histoire de Rome au cours duquel les premiers romains menés par Romulus capturent les femmes des peuples voisins pour en faire de force leurs épouses. Surprise, peur, colère, résignation...le peintre explore une variété d’émotions dans cette composition parmi les plus célèbres de la peinture française. Ce mythe a par ailleurs inspiré de nombreuses oeuvres de la Renaissance au 18e siècle, offrant aux artistes l'opportunité de représenter des personnages féminins en lutte et de dépeindre des expressions de peur et de panique.
Cette oeuvre du sculpteur suisse James Pradier représente la poétesse Sappho. Cette figure littéraire majeure de l’antiquité grecque a inspiré de nombreux artistes à travers le temps. Née à la fin du VIIème siècle av. J.-C. sur l’île de Lesbos, Sapho aurait fondé une école de poésie pour les femmes. Parmi ses poèmes les plus célèbres, un hymne poignant à Aphrodite, dans lequel elle implore d'être délivrée de l'amour qu'elle éprouve pour une jeune fille.